Les varices
Comprendre les varices

Qu’est-ce que la médecine vasculaire ?
Angiologie et phlébologie deviennent « médecine vasculaire »
Depuis 2017, date de sa création, la spécialité de médecine vasculaire regroupe ces deux entités. Son domaine d’expertise porte donc sur tous les vaisseaux sanguins , artères, veines, ainsi que sur les vaisseaux lymphatiques.

Qu'est-ce qu'une varice ?
Une varice est définie comme une veine anormalement dilatée sur le réseau veineux superficiel et qui mesure 3 mm, ou plus, de diamètre. Les varices deviennent souvent tortueuses, car elles s’allongent sous la pression veineuse.
Certaines veines tubulaires sont également considérées comme des varices, même en l’absence de tortuosités localisées, si les valves sont défectueuses avec reflux à l’écho-Doppler. C’est souvent le cas des veines saphènes.
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En cas de dilatations et de tortuosités de la veine, les valvules ne sont plus opérationnelles. Une veine comporte à l’état normal des valves étagées, chaque valve étant composée de plusieurs valvules. Ces valvules agissent comme des « clapets » pour empêcher que le sang redescende vers le bas de la jambe en position debout. En cas de dilatations et de tortuosités de la veine, les valvules ne sont plus opérationnelles, car non « jointives », et le reflux du sang vers le bas de la jambe est constaté au signal Doppler.
Les varices sont visibles lorsqu’elles sont sous la peau, ou non visibles, comme les veines saphènes, quand elles sont plus éloignées de la peau ; celles-ci sont systématiquement examinées en écho-Doppler.
Les varices n’existent pas sur le système veineux profond des jambes.
Les veines réticulaires (entre 1 et 3 mm) et les varicosités (1mm et moins) ne sont pas considérées comme des varices. Elles sont visibles sous la peau et souvent inesthétiques.
Références :
Perrin M, Eklof B, Maleti O. The Vein glossary. Servier 2018 (Suresnes- France)
Lurie F et al. The 2020 update of the CEAP classification system and reporting standards. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord. 2020 May;8(3):342-352. doi: 10.1016/j.jvsv.2019.12.075. Epub 2020 Feb 27
Les varices des membres inférieurs sont présentes chez au moins 20 à 25 % de la population générale française (environ 40% chez l’adulte).
L’héridité joue un rôle important, et il est difficile (mais pas impossible) “d’échapper” aux varices si les deux parents en sont porteurs. On peut tenter de diminuer ou de retarder leur apparition, et surtout la survenue des symptômes. Pour cela, l’activité physique, la bonne hydratation et la fraîcheur sont les meilleures pistes à suivre.
Selon les cas, il peut aussi être conseillé de mettre en place des orthèses plantaires (semelles, en particulier si ”pieds plats”) et/ou des bas ou chaussettes de compression.
Enregistrement d’un reflux de grande veine saphène au Doppler pulsé lors d’un examen écho-Doppler

Quels sont les symptômes des varices ?
Les varices elles-mêmes ne font pas souvent mal, mais elles peuvent provoquer des douleurs de jambes, qui font partie des symptômes veineux possibles.
Les douleurs d’origine veineuse ne sont pas toujours typiques et sont parfois confondues avec des douleurs liées au nerf sciatique, « sciatalgies ».
✴ Les sensations de lourdeurs, de gonflement de jambes sont plus typiques de la pathologie veineuse. Des crampes, des démangeaisons, ou des impatiences (sensations d’« agacements ») peuvent également se manifester.
✴ Des sensations décuplées le soir, par chaleur, et en position debout
Elles s’améliorent par le repos et le froid.
✴ Les varices peuvent aussi n’être responsables d’aucun symptôme et n’engendrer qu’un préjudice esthétique.
Même asymptomatiques, elles doivent cependant faire l’objet d’un bilan, incluant un examen écho-Doppler, et d’une évaluation afin de juger de leur retentissement et de leur potentiel à provoquer des complications.

⌜ Le sport est bénéfique en cas de varices ⌟
✴ Privilégiez les sports doux
Comme la natation, la marche, les sports nautiques en général, le golf, la course à pied, le vélo, le ski de randonnée et la gymnastique.
Il font fonctionner la pompe musculaire et favorisent la circulation
✴ Limitez les sports à contact
Comme les sports collectifs, sports de combat, le tennis : les à-coups et parfois les contacts brutaux qu’ils provoquent, sont moins bénéfiques pour les varices, mais ils peuvent être pratiqués, de même que l’équitation et le ski alpin. L’altérophilie est à éviter ( trop forte pression).
Quels traitements pour les varices ?

1. Le laser endoveineux
Le laser endoveineux est le choix de première intention dans le traitement des veines saphènes, qu’elles soient grande, petite ou accessoire.

2. La sclérothérapie
Pour les veines saphènes de petit calibre ou récidivées, non réalisables au laser et pour toutes les branches (tributaires), les veines non saphènes (varices vulvaires, périnéales, …), la sclérothérapie est une excellente méthode.

Les complications graves des varices
✴ L’ulcère, une complication ultime et sérieuse de cette maladie chronique
Les ulcères de jambes, dont on sait que 93% ont une origine ou une composante veineuse, affectent 2% de la population de plus de 70 ans et entre 4 et 5% au-delà de 80 ans.
L’ulcère de jambe est une plaie qui ne cicatrise pas depuis plus d’un mois.
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L’ulcère variqueux est le plus souvent située dans le tiers inférieur de jambe ou en cheville. Le sang stagne en distalité à cause des varices. Ce sang veineux est peu oxygéné et chargé de déchets métaboliques; les tissus sont donc mal irrigués, eux-mêmes mal oxygénés et la moindre plaie a du mal à se fermer et se creuse. Il faut traiter les varices !
Traiter les varices sans attendre
Les études cliniques ont clairement démontré l’intérêt incontestable des traitements endoveineux précoces des varices dans la cicatrisation des ulcères. Attendre d’avoir réussi à cicatriser un ulcère pour envisager le traitement des varices n’a donc aucun sens et les recommandations internationales préconisent d’intervenir sur les varices dès que possible, même sur ulcère ouvert.
✴ La formation de caillots sanguins est possible
Les « phlébites » superficielles parfois profondes, font partie également des complications possibles. En raison de la stagnation du sang, des caillots sanguins peuvent en effet se constituer à l’intérieur d’une varice et se propager dans une veine profonde. La complication extrême est l’embolie pulmonaire, heureusement rare, par migration du caillot sanguin vers les artères pulmonaires.
✴ L’hémorragie variqueuse, une complication potentiellement mortelle
Parfois des ruptures hémorragiques de varices sont possibles et, même si cela reste exceptionnel, certaines hémorragies variqueuses peuvent entraîner le décès.
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Ne pas attendre pour consulter
En pratique, toutes les varices n’ont pas le même potentiel évolutif et dégénératif. Ainsi certaines varices peuvent rester stables assez longtemps avec un impact modéré alors que d’autres évoluent sévèrement assez vite. Il est donc important de prendre avis auprès d’un médecin vasculaire, même si vos varices ne vous semblent pas trop importantes ou sont peu gênantes. À partir d’un examen clinique et écho-Doppler, celui-ci pourra établir un état des lieux, une « cartographie », permettant de prendre date, et sera en mesure de vous conseiller et de vous indiquer si un suivi ou une prise en charge sont nécessaires.
La rupture hémorragique de la varice
Une varice surtout si elle est située sur le bas de la jambe, en cheville ou au pied peut se trouver sous forte pression, et se fragiliser avec le temps. Si elle est juste sous la peau, elle peut alors se rompre sous l’effet d’un traumatisme minime ou même spontanément.
Les grosses varices ne sont pas celles qui saignent
La menace de saignement ne vient souvent pas directement de grosses varices sous pression, mais de petites varices ou varicosités, et on parle parfois de perles variqueuses.
Les ruptures de varices sont d’autant plus dangereuses qu’elles peuvent se produire la nuit, et entraîner des hémorragies importantes durant le sommeil du patient, pouvant provoquer le décès.
En dehors bien sûr de la présence de varices, les facteurs de risque de rupture de varices et de gravité sont l’âge, la présence d’un ulcère de jambe, la prise de traitements anticoagulants, l’isolement.
Éviter la rupture variqueuse ou sa récidive (prévention primaire et secondaire)
Lorsqu’elles sont menaçantes sous la peau, ou si elles ont déjà saigné, les varicosités et perles variqueuses doivent être traitées sans tarder. Le médecin vasculaire effectuera le plus souvent une sclérothérapie des vaisseaux sanguins très superficiels dans la zone de fragilité ou à risque, afin d’éviter une éventuelle rupture hémorragique. Il programmera également un bilan de l’ensemble de votre réseau veineux.
Le patient et son entourage doivent être informés des premiers gestes d’urgence en cas de survenue d’une hémorragie variqueuse.
References:
HAS. Occlusion de veine saphène par laser par voie veineuse transcutanée. Actualisation de l’évaluation conduite en 2008. Mis en ligne le 21 décembre 2016. www.has-sante.fr https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2016-12/rapport_laser_endoveineux_vd.pdf
Laroche JP, Goffette P, Miserey G, Guilbert B. pour le CNPMV Médecine Vasculaire . Etat des lieux 2015
Gohel M et al A Randomized Trial of Early Endovenous Ablation in Venous Ulceration. N Engl J Med 2018 May 31;378(22):2105-2114. doi: 10.1056/NEJMoa1801214. Epub 2018 Apr 24
De Maeseneer MG, Kakkos SK, Aherne T, Baekgaard N, Black S, Blomgren L et al. Editor’s Choice – European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2022 Clinical Practice Guidelines on the Management of Chronic Venous Disease of the Lower Limbs. Eur J Vasc Endovasc Surg. 2022; 63:184-267


L'IPV assure une permanence de soins urgents incluant la prise en charge de ruptures hémorragiques de varices

Que faire si la varice saigne ?
En cas de saignement de varice à domicile, les gestes d’urgence sont les suivants :
⌁ Rester calme, allonger le patient et lui installer la jambe en position surélevée
⌁ Compression par le patient lui-même, ou par un tiers du point de saignement (avec des compresses si disponibles, sinon avec n’importe quel tissu, voire avec le pouce), jusqu’à l’arrêt du saignement
⌁ Selon l’importance du saignement et de son contrôle, appeler les secours pour un transfert aux urgences.
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Protéger la zone par un pansement et des compresses et appliquer une bande de coton (à garder la nuit), jusqu’à nouvel ordre du médecin vasculaire.
Ne pas se contenter de juguler l’hémorragie
Prévoir rapidement une consultation auprès d’un médecin vasculaire pour faire le bilan des lésions. En général, en premier lieu celui-ci sécurisera la zone de saignement en traitant par sclérothérapie les petits vaisseaux sanguins menaçants, pour éviter une récidive précoce. Dans un deuxième temps, il effectuera une prise en charge plus globale adaptée à l’état des veines des membres inférieurs (recommandations internationales).
Références :
De Maeseneer MG, Kakkos SK, Aherne T, Baekgaard N, Black S, Blomgren L et al. Editor’s Choice – European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2022 Clinical Practice Guidelines on the Management of Chronic Venous Disease of the Lower Limbs. Eur J Vasc Endovasc Surg. 2022; 63:184-267
Gloviczki P, Lawrence PF, Meissner MH, et al. The 2023 Society for Vascular Surgery, American Venous Forum, and American Vein and Lymphatic Society Clinical Practice Guidelines for the Management of Varicose Veins of the Lower Extremities. Part II. Endorsed by the Society of Interventional Radiology, the Society for Vascular Medicine. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord. 2024; in press

Les varices pelviennes, vulvaires périnéales
Pour prendre rendez-vous à l’IPV pour des varices vulvaires, il est conseillé de préciser le motif de consultation pour avoir un des médecins vasculaires spécialisés dans cette indication.
⌜ Les varices vulvaires ⌟
Les varices vulvaires sont des varices génitales, situées sur les grandes lèvres ou les petites lèvres
Elles sont d’apparition plus fréquente lors des grossesses et la plupart d’entre elles disparaissent dans les mois qui suivent l’accouchement.
Néanmoins, chez certaines patientes, elles peuvent persister en dehors de la grossesse et provoquer une gêne, un inconfort et parfois des douleurs et saignements.
Ne pas ignorer un possible impact psychologique
Assez souvent, leur existence n’est pas très bien vécue sur le plan psychologique, d’autant qu’elles peuvent devenir un peu plus proéminentes lors de l’excitation sexuelle et lors de l’acte sexuel. Elles engendrent parfois une gêne psychologique vis-à-vis du partenaire, une remise en question de l’image corporelle et de la confiance en soi, et des complexes.
Il est donc important d’être à l’écoute des patientes qui se plaignent de varices vulvaires, même si ces dernières paraissent minimes à l’examen clinique.
Différencier 2 types de varices vulvaires pour la prise en charge
Ces varices sont très souvent connectées à des varices pelviennes (du petit bassin).
Il faut différencier les varices vulvaires avec ou sans présence de symptômes pelviens tels que douleurs, lourdeurs et pesanteur du petit bassin (bas du ventre), troubles urinaires, douleurs post-coïtales (après les rapports sexuels).
Cette différenciation est essentielle.
En effet, la présence de symptômes pelviens (du petit bassin) peut évoquer un syndrome de congestion pelvienne, ou une autre pathologie du petit bassin et doit entraîner une évaluation, pour juger si des explorations pelviennes sont nécessaires.
En revanche, en l’absence de symptômes pelviens et si les varices vulvaires ne sont pas trop volumineuses, elles peuvent être traitées par sclérothérapie directe, selon les recommandations internationales. En effet, même en cas de varices pelviennes connues, il n’est pas nécessaire dans ce cas de prendre en compte l’étage pelvien. Cependant, si les varices sont proéminentes, ou en cas d’échec de la sclérothérapie directe, un bilan de l’étage pelvien aura toute sa place.
Un suivi gynécologique est nécessaire dans tous les cas, avec concertation si nécessaire.
Sclérothérapie douce
La sclérothérapie des varices vulvaires est effectuée de façon douce, à l’aide d’une petite seringue et d’une aiguille très fine. Le produit sclérosant est injecté sous forme de mousse afin de renforcer son efficacité tout en effectuant peu d’injections. Le plus souvent une ou deux injections suffisent pour une séance, laquelle peut être répétée si nécessaire. L’idée d’un geste dans cette zone peut paraître un peu impressionnante, mais celui-ci est en fait peu douloureux et rapide. Les suites sont simples et engendrent rarement une vraie gêne. Les effets secondaires et complications sont ceux de la sclérothérapie en général (pour en savoir plus, voir rubrique risques et complications de la sclérothérapie et pdf document d’information sur la sclérothérapie ).
Pour prendre rendez-vous à l’IPV pour des varices vulvaires, il est conseillé de préciser le motif de consultation pour avoir un des médecins vasculaires spécialisés dans cette indication.
⌜ La varice périnéale⌟
Les varices périnéales sont des varices d’origine pelvienne
Les varices vulvaires, les varices pudendales, les varices fessières, les varices périnéales sont alimentées par des varices pelviennes (du petit bassin) et sont dites « varices d’origine pelvienne ». Contrairement aux varices pelviennes, les varices d’origine pelvienne sont extériorisées.
Varices de la racine de cuisse
Étymologiquement, une varice périnéale est située sur le périnée, plancher du petit bassin, donc entre l’anus et les parties génitales. Le plus souvent son réseau est visible au tiers proximal de la face interne de cuisse. Il participe volontiers à des récidives de varices de la racine de la cuisse et de la grande veine saphène.
Les varices périnéales sont plus fréquentes chez la femme, mais peuvent être présentes chez l’homme également.
Comment traiter une varice périnéale ?
Sclérothérapie encore !
Comme les varices vulvaires, les varices périnéales peuvent être traitées directement par sclérothérapie, sans avoir à intervenir au préalable au niveau du petit bassin (recommandations internationales).
La sclérothérapie se fait donc directement dans les varices visibles à l’œil nu, après un repérage par écho-Doppler. Plus rarement le geste est fait sous guidage échographique, plus difficile, et en général pas nécessaire dans cette zone. Le produit sclérosant est utilisé de préférence sous forme mousse.
Plus rarement, les varices périnéales ou fessières peuvent être retirées par phlébectomie (mini-incisions et extraction de place en place des varices avec un crochet, sous anesthésie locale).
Pas d’exploration pelvienne si pas de symptômes pelviens
Les varices pelviennes elles-mêmes ne sont explorées qu’en présence d’un syndrome de congestion pelvienne, c’est-à-dire uniquement si des symptômes évocateurs existent au niveau du petit bassin (recommandations internationales). Donc, si vous n’avez aucune gêne, aucune douleur du bas ventre, il n’est pas nécessaire d’explorer les varices pelviennes.
Le suivi gynécologique reste toujours nécessaire.
Références :
De Maeseneer MG, Kakkos SK, Aherne T, Baekgaard N, Black S, Blomgren L et al. Editor’s Choice – European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2022 Clinical Practice Guidelines on the Management of Chronic Venous Disease of the Lower Limbs. Eur J Vasc Endovasc Surg. 2022; 63:184-267
Gloviczki P, Lawrence PF, Meissner MH, et al. The 2023 Society for Vascular Surgery, American Venous Forum, and American Vein and Lymphatic Society Clinical Practice Guidelines for the Management of Varicose Veins of the Lower Extremities. Part II. Endorsed by the Society of Interventional Radiology, the Society for Vascular Medicine. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord. 2024; in press
⌜ Les varices pelviennes ⌟
Très fréquentes quand il y a eu des grossesses Les varices pelviennes sont des varices situées dans le pelvis, c’est-à-dire le petit bassin (bas du ventre), autour des ovaires et de l’utérus.
Durant la grossesse, la circulation sanguine du petit bassin (bas-ventre) s’intensifie pour les besoins de l’utérus et du bébé. Les échanges se font par l’intermédiaire du placenta situé à l’intérieur de l’utérus, véritable interface entre le fœtus et la maman.
Au fur et à mesure que la grossesse progresse, les besoins du bébé augmentent, et le calibre des vaisseaux situés dans le petit bassin également, particulièrement celui des veines, car leurs parois sont plus extensibles que celles des artères.
Après la grossesse, le débit sanguin diminue, mais les veines ne reviennent pas complètement à la normale, et très souvent elles conservent un aspect dilaté, volumineux, tortueux. Cela correspond tout à fait à la description théorique des varices, c’est pourquoi votre gynécologue peut vous dire que vous avez des « varices pelviennes » à l’échographie.
Ce phénomène est d’autant plus fréquent ou accentué que le nombre de grossesses est important.
Ne rien faire si pas de symptômes
La plupart des varices pelviennes sont anodines et ne correspondent qu’à une image échographique ou radiologique, mais pas à une pathologie. Ainsi, si elles ne provoquent aucune gêne, aucun symptôme, il faut les laisser, les ignorer, car on ne traite pas une image. Il n’y a pas lieu non plus de faire plus d’examens pour les explorer.
Explorer en cas de symptômes pelviens
En revanche, si la patiente se plaint de symptômes pelviens, c’est-à-dire dans la région du bas-ventre, ces symptômes doivent être précisés auprès du médecin généraliste, du gynécologue ou du médecin vasculaire. Ceux-ci jugeront si ce sont des symptômes veineux et quels examens sont nécessaires. En effet, il peut s’agir d’un syndrome de congestion pelvienne lié à vos varices, mais d’autres causes peuvent provoquer des douleurs pelviennes comme l’endométriose, des compressions, des tumeurs …
Dans le syndrome de congestion pelvienne, des douleurs et pesanteurs du bas-ventre, plutôt unilatérales, évoluent de façon chronique, non cyclique, depuis plus de 6 mois. Elles sont aggravées en fin de journée, par la station debout ou assise prolongée, et lors des rapports sexuels, avec en particulier des douleurs post-coïtales (après les rapports) qui sont souvent assez typiques. Des troubles intestinaux ou urinaires (dysuries) et des douleurs lombaires peuvent être présents.
Le syndrome de congestion pelvienne peut également entraîner des conséquences négatives, cognitives, comportementales, sexuelles et émotionnelles.
Référence :
Meissner M et al . The Symptoms-Varices-Pathophysiology classification of pelvic
venous disorders: A report of the American Vein & Lymphatic
Society International Working Group on Pelvic Venous Disorders. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord 2021;9:568-84
Syndrome de congestion pelvienne, quand et comment traiter ?
Le syndrome de congestion pelvienne est défini par un ensemble de symptômes liés à des varices pelviennes.
Un diagnostic qui repose sur des symptômes
Le diagnostic de syndrome de congestion pelvienne est un diagnostic clinique et doit correspondre à des symptômes veineux pelviens précis :
– douleurs ou pesanteurs du pelvis donc de la partie basse du ventre évoluant de façon chronique depuis plus de 6 mois, sans relation avec les cycles
– aggravées en fin de journée et par la position assise ou debout prolongée renforcées lors du l’acte sexuel et surtout après celui-ci (douleurs post-coïtales)
parfois accompagnées de troubles urinaires ou intestinaux
-parfois accompagnées de douleurs lombaires.
Les examens complémentaires, ce n’est pas systématique !
Devant ce tableau évocateur, et selon la gêne et la demande de la patiente, des examens complémentaires sont demandés parmi lesquels écho-Doppler du réseau veineux abdomino-pelvien, IRM, phlébo-IRM, phlébographie pelvienne sélective, afin de déterminer quelles veines sont en cause et si elles doivent être embolisées.
Des traitements médicaux et interventionnels possibles
Le traitement médical, symptomatique, repose essentiellement sur les veinotoniques, et sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène, le kétroprofène, etc. Le gynécologue peut parfois prescrire des traitements complémentaires tels que l’acétate de medroxyprogesterone, ou des agonistes de la GnRH.
L’embolisation pelvienne est réalisée en cas de résistance au traitement médical, ou à un stade prononcé des symptômes et des lésions. Elle consiste à aller boucher mécaniquement des veines et des varices pelviennes, avec des coïls (petits ressorts) ou de la colle biologique par l’intermédiaire d’un cathétérisme introduit par une veine du bras ou de l’aine. La mousse sclérosante peut être utilisée pour compléter ces méthodes.
L’embolisation pelvienne n’est pas un geste anodin
Elle peut comporter des effets secondaires, tels que douleurs, migration de coïls ou de colle.
Des recommandations internationales
Pas de traitement des varices pelviennes si pas de symptômes.
Références :
De Maeseneer MG, Kakkos SK, Aherne T, Baekgaard N, Black S, Blomgren L et al. Editor’s Choice – European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2022 Clinical Practice Guidelines on the Management of Chronic Venous Disease of the Lower Limbs. Eur J Vasc Endovasc Surg. 2022; 63:184-267
Gloviczki P, Lawrence PF, Meissner MH, et al. The 2023 Society for Vascular Surgery, American Venous Forum, and American Vein and Lymphatic Society Clinical Practice Guidelines for the Management of Varicose Veins of the Lower Extremities. Part II. Endorsed by the Society of Interventional Radiology, the Society for Vascular Medicine. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord. 2024; in press
F.A.Q des varices

Vous souhaitez en savoir plus sur les varices ?
Qu’est-ce que la maladie vasculaire ?
Angéiologie et phlébologie deviennent « médecine vasculaire »
Avant 2017, on appelait « angéiologie » (angeio= vaisseau en grec) la discipline des médecins des vaisseaux sanguins et « phlébologie » (fléva = veine en grec) celle des médecins qui ne traitaient que les veines.
Depuis 2017, date de sa création, la spécialité de médecine vasculaire regroupe ces deux entités. Son domaine d’expertise porte donc sur tous les vaisseaux sanguins , artères, veines, ainsi que sur les vaisseaux lymphatiques.
Le médecin vasculaire, chef d’orchestre
Les vaisseaux sanguins sont présents dans chacune des parties du corps. Ceci explique le large champ d’action de cette spécialité, le RÔLE CENTRAL DU MÉDECIN VASCULAIRE et sa collaboration étroite et fréquente avec les médecins généralistes et de nombreuses autres spécialités (médecine interne, dermatologie, gynécologie, radiologie, chirurgie vasculaire, cardiologie, néphrologie, neurologie, orthopédie, rhumatologie, ophtalmologie, etc…).
Tous les vaisseaux sanguins s’explorent et, très souvent, et en dehors de l’examen clinique, TOUT COMMENCE PAR UN ÉCHO-DOPPLER, examen pour lequel le médecin vasculaire possède une maîtrise et une expertise établies.
Comment circule le sang dans les jambes ?
Deux systèmes veineux
Les artères apportent le sang oxygéné jusqu’en distalité des membres inférieurs, alors que le retour du sang de la distalité vers le cœur se fait par les veines. Le sang veineux est peu oxygéné et chargé de « déchets métaboliques », de dioxyde de carbone. Il sera épuré par l’organisme avant de repartir vers les artères.
Il existe deux systèmes veineux dans les membres inférieurs :
- le système veineux profond qui draine à l’état physiologique (dit normal), 90 à 95% du sang vers le cœur
- le système veineux superficiel qui, au mieux, lorsqu’il fonctionne bien, ne draine que 5 à 10% du sang vers le cœur. Un mauvais fonctionnement du système veineux superficiel (présence de varices en particulier) peut gêner le travail du système veineux profond.
Les veines saphènes
Les veines saphènes sont les veines les plus grosses du système veineux superficiel, mais restent des veines sans rôle majeur. Si elles sont saines, elles sont respectées, mais si elles sont malades et ont une incidence sur la circulation veineuse, elles devront être traitées.
En France, les varices du membre inférieur concerneraient entre 20 et 35 % de la population générale. Les varices saphènes représenteraient de 30 à 50 % de ces cas.
La grande veine saphène est la plus longue des veines saphènes, allant de la face interne de la cheville jusqu’à l’aine. Elle est plus souvent impliquée dans la maladie variqueuse que la petite veine saphène.
La petite veine saphène a un trajet postérieur, uniquement en jambe, et va de la cheville au pli du genou où elle se poursuit parfois par la veine de Giacomini pour retrouver la grande veine saphène.
Il existe également des veines saphènes accessoires antérieure et postérieure en cuisse, moins importantes ; elles peuvent cependant être responsables de varices très visibles et particulièrement disgracieuses.
La grande veine saphène et la petite veine saphène étaient anciennement appelées respectivement saphène interne et saphène externe. Ces termes ne doivent plus être employés, car ils ne correspondent pas à la terminologie internationale.
Écho-doppler veineux: comment savoir si mes veines saphènes sont malades ?
Les veines saphènes ne sont pas souvent visibles
Bien que les veines saphènes appartiennent au réseau veineux superficiel, elles ne sont en général pas visibles à l’œil nu, sauf parfois chez le sujet maigre ou grand sportif. Elles peuvent être en grande partie responsables de la maladie variqueuse ou bien y participer parmi d’autres causes.
Si vous avez des symptômes veineux (douleurs, lourdeurs de jambes, sensations de gonflement, démangeaisons, impatiences …) ou des veines dilatées ou tortueuses sur les jambes, ou les jambes qui enflent, ou la peau du bas des jambes qui s’abîme… il est indiqué de vérifier l’état de vos veines saphènes par écho-Doppler.
Vous serez debout sur un escabeau de phlébologie pour que le médecin teste vos veines du réseau veineux superficiel. Celui-ci appuie sur le trajet de votre veine saphène pour provoquer une chasse de sang et enregistre le flux veineux au Doppler. Si la veine saphène est malade, ses valves sont défectueuses et le sang redescend vers le bas de la jambe après la chasse veineuse ; en effet, les clapets valvulaires ne retiennent plus le sang et on parle alors de reflux.
En fonction de votre gêne, de votre état clinique, et du résultat de l’écho-Doppler, un traitement de vos saphènes pourra ou non vous être proposé.
Video reflux ED GVS
Référence : HAS Occlusion de veine saphène par laser par voie veineuse transcutanée. Rapport d’évaluation technologique. Avril 2008. Service évaluation des actes professionnels. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/200807/rapport_laser_saphene_vd_2008-07-29_10-34-45_555.pdf
J’ai les jambes lourdes mais pas de varices apparentes… qu’est-ce que ça veut dire ?
“Jambes lourdes” ne veut pas forcément dire “varices”. Il est en effet possible d’avoir les jambes lourdes sans avoir de varices, mais il est également possible d’avoir des varices sans que celles-ci soient visibles extérieurement.
Les jambes lourdes sont un motif de consultation fréquent chez le médecin vasculaire. Celui-ci effectue un écho-doppler veineux des membres inférieurs pour mettre en évidence la présence ou non de varices des membres inférieurs.
S’il y en a, il vous expliquera quel est le meilleur traitement pour vous.
S’il n’y en a pas, le médecin verra avec vous, selon votre hygiène de vie, ce qui est modifiable dans votre vie de tous les jours pour améliorer ces sensations.
De plus, il pourra évaluer l’intérêt d’autres examens complémentaires et, si besoin, vous les prescrire.
J’ai des petits vaisseaux rouges violacés sur la jambe, est-ce que ça va s’aggraver ?
Il est possible mais pas certain que cela s’aggrave.
Il est conseillé de pratiquer un écho-doppler des membres inférieurs pour vérifier l’absence de varices “plus grosses” sous-jacentes, qu’il serait important de traiter, pour limiter l’évolution de ces vaisseaux et éviter les complications plus graves des varices.
Une activité physique régulière peut permettre de limiter les symptômes qui accompagnent parfois la présence de ces vaisseaux. Il est préférable cependant d’éviter, si possible, les sports avec des contatcs directs sur les jambes. En effet, les ecchymoses ou les “bleus” peuvent laisser place à de nouveaux petits vaisseaux. Ce serait donc contre-productif.
Est-ce que les varices sont fréquentes et comment les éviter ?
Les varices des membres inférieurs sont présentes chez au moins 20 à 25 % de la population générale française (environ 40% chez l’adulte).
L’héridité joue un rôle important, et il est difficile (mais pas impossible) “d’échapper” aux varices si les deux parents en sont porteurs. On peut tenter de diminuer ou de retarder leur apparition, et surtout la survenue des symptômes. Pour cela, l’activité physique, la bonne hydratation et la fraîcheur sont les meilleures pistes à suivre.
Selon les cas, il peut aussi être conseillé de mettre en place des orthèses plantaires (semelles, en particulier si ”pieds plats”) et/ou des bas ou chaussettes de compression.
Est-ce héréditaire ? Faut-il que je fasse un bilan écho-Doppler si mes parents ont des varices?
L’insuffisance veineuse est très souvent héréditaire. Si vos parents ont des varices, il est possible que vous en ayez aussi. Seul un examen écho-doppler permet d’écarter le diagnostic. Il n’est pas nécessaire de pratiquer cet examen à titre systématique. Mais si vous avez des symptômes aux jambes comme les jambes lourdes, les jambes qui gonflent (un oedème), des crampes nocturnes ou autres douleurs, des veines visibles, il est conseillé de faire pratiquer un écho-doppler veineux des membres inférieurs par un médecin vasculaire.
Est-ce que les hommes ont aussi des varices ?
Les hommes, comme les femmes, ont des varices, mais consultent souvent à un stade plus avancé de la maladie.
Chez l’homme, les varices de petit calibre, les vaisseaux disgrâcieux, sont moins fréquents que chez la femme en raison de l’épaisseur plus importante de la peau et, la présence d’une pilosité plus importante les cachent. De plus, même s’ils sont présents, ils représentent rarement un motif de consultation chez l’homme.
En revanche, comme dans les autres domaines de la santé, les hommes consultent plus tard que les femmes et négligent plus volontiers leurs jambes, même pour des varices constituées. Le médecin vasculaire les voient donc souvent à des stades plus avancés des varices, alors que, comme toujours, une prise en charge précoce est toujours préférable!
J’ai des varices, qui dois-je consulter ?
Oui, il faut consulter quand on a des varices, même si elles ne font pas mal.
Le médecin vasculaire fera un “état des lieux”, vous conseillera sur la marche à suivre et vous dira si un traitement est nécessaire pour éviter les complications des varices.
Y a-t-il des médicaments pour traiter les varices ?
Il existe des médicaments dits “veinotoniques” qui peuvent améliorer les symptômes et le confort en cas d’insuffisance veineuse.
Il n’existe pas de médicament qui traite les varices pour les enlever.
Quel est le meilleur traitement pour les varices ?
Pas de traitement absolu pour tout
Il n’y a pas de meilleur traitement absolu, universel, pour toutes les varices.
- Pour les veines saphènes, le traitement thermique par laser ou radiofréquence sous anesthésie locale par tumescence est le traitement de premier choix dans toutes les recommandations nationales et internationales. La sclérothérapie à la mousse est utilisée lorsque le traitement thermique n’est pas réalisable. La chirurgie dite « classique » ou « conventionnelle » des veines saphènes, crossectomie-stripping sous anesthésie générale, trop agressive, grevant l’assurance maladie d’un bilan très coûteux en arrêt de travail et n’ayant plus d’indications, est appelée à disparaître.
- Des techniques endoveineuses non thermiques émergentes, comme la glue (cyanoacrylate) et le MOCA (ablation mécanico-chimique), présentent l’intérêt de ne pas nécessiter d’anesthésie par tumescence, mais elles sont peu développées en France, car non remboursées par les assurances maladie.
- Toutes les veines non saphènes, les branches (tributaires), les récidives, les varices périnéales, vulvaires …. font partie du domaine de la sclérothérapie. La phlébectomie est parfois pratiquée, mais à une faible échelle comparée à la sclérothérapie qui est de loin la méthode existante la plus polyvalente et la plus populaire. En effet, 1 à 2 millions de séances de sclérothérapie sont pratiquées par an en France, pour moins de 1200 phlébectomies.
- Pour les veines ou vaisseaux en surface, inesthétiques, telles que veines réticulaires et varicosités, les médecins vasculaires ont recours à la sclérothérapie. Le laser de surface a quelques indications.
À l’IPV nous pratiquons essentiellement d’une part le laser endoveineux sous anesthésie locale pour les veines saphènes et d’autre part la sclérothérapie pour les autres types de varices.
Références :
De Maeseneer MG, Kakkos SK, Aherne T, Baekgaard N, Black S, Blomgren L et al. Editor’s Choice – European Society for Vascular Surgery (ESVS) 2022 Clinical Practice Guidelines on the Management of Chronic Venous Disease of the Lower Limbs. Eur J Vasc Endovasc Surg. 2022; 63:184-267
Gloviczki P, Lawrence PF, Meissner MH, et al. The 2023 Society for Vascular Surgery, American Venous Forum, and American Vein and Lymphatic Society Clinical Practice Guidelines for the Management of Varicose Veins of the Lower Extremities. Part II. Endorsed by the Society of Interventional Radiology, the Society for Vascular Medicine. J Vasc Surg Venous Lymphat Disord. 2024; in press
Blaise S, Diard A, Giordana P, Goffette P, Josnin M, Sevestre MA. Traitements d’occlusion chimique ou thermique dans l’insuffisance des veines saphènes et des récidives. Phlébologie 2023, 76 (2): 72-98
NICE Varicose veins: diagnosis and management. Clinical guideline [CG168] Published: 24 July 2013
https://www.nice.org.uk/guidance/cg168
https://www.nice.org.uk/guidance/cg168/resources/varicose-veins-diagnosis-and-management-pdf-35109698485957
Comment va circuler le sang si on supprime des veines ?
Un réseau de deux fois et demie le tour de la terre
Il a été estimé que la longueur du réseau des vaisseaux sanguins d’un humain adulte était de 100 000 km, c’est-à-dire deux fois et demie le tour de la terre.
Les varices se situent sur le réseau veineux superficiel des jambes qui est un réseau très riche, mais accessoire. En effet, 90% du sang veineux est drainé vers le cœur par le réseau veineux profond, réseau principal.
En d’autres termes, même si l’on supprimait un très grand nombre de varices, qui sont par ailleurs des veines accessoires qui gênent la circulation par la défaillance de leurs valvules, il resterait toujours assez de veines pour assurer le retour sanguin.
Il s’agit cependant d’une des questions récurrentes de nos patients, et ceux-ci peuvent donc être totalement rassurés sur l’état de leur circulation sanguine après traitement des varices.
Quels sports sont conseillés en cas de varices?
Le sport toujours meilleur que la sédentarité
La plupart des sports ne sont pas vraiment déconseillés. Même si les sports doux sont souvent préférés en première ligne, toute pratique de sports est toujours bénéfique par rapport à l’inactivité, la sédentarité.
Les sports doux
La natation est particulièrement recommandée en cas de varices, car elle fait fonctionner la pompe musculaire des jambes (aide au retour veineux), en douceur, sans la contrainte de la pesanteur du corps.
De même la marche est bénéfique pour les problèmes circulatoires, car elle fait fonctionner la pompe plantaire par le déroulé du pied et ceci sans à-coups.
On citera également les sports nautiques en général, le golf, la course à pied, le vélo, le ski de randonnée, la gymnastique, qui favorisent la circulation veineuse s’ils sont pratiqués de façon raisonnable.
Les sports de contact ou autres
Les sports collectifs, les sports de combat, le tennis, par les à-coups et parfois les contacts brutaux qu’ils provoquent, sont moins bénéfiques pour les varices, mais ils peuvent être pratiqués, de même que l’équitation et le ski alpin.
Éviter quand même l’haltérophilie !
L’haltérophilie est un sport à éviter pour les varices en raison des fortes augmentations de pression intra-abdominale qu’elle provoque, avec risque de transmission de la pression aux jambes.
Qu’est-ce que je risque si je ne soigne pas mes varices ?
Une aggravation progressive variable
En l’absence de traitement des varices, l’évolution se fera souvent vers une aggravation plus ou moins rapide des symptômes (lourdeurs, douleurs, sensations de gonflement, impatiences, démangeaisons…) et de l’état veineux (augmentation du nombre et du calibre des varices).
Selon la durée d’évolution de la maladie et son potentiel évolutif pourront également survenir des complications au niveau de la peau et des tissus sous-jacents sur la jambe. Ces complications sont la pigmentation, la dermite ocre, l’eczéma, une inflammation de type « lipodermatosclérose » avec rétraction et induration des chairs, l’atrophie blanche, voire l’ulcère.
Est-ce que les bas de compression sont utiles pour les varices ?
En dehors de certaines situations bien précises et des stades avancés de la maladie variqueuse, il n’est pas indispensable de porter les bas de compression (ou collants ou mi-bas).
Ceux-ci ont l’intérêt d’améliorer les symptômes veineux s’ils sont présents, peuvent apporter un certain confort, et diminuer le gonflement des jambes et des pieds.
Le port quotidien de bas de compression n’empêche pas l’évolution des varices.
Donc si vous trouvez que cela est désagréable, il ne faut pas les mettre tous les jours.
En revanche, il faut les mettre pour les voyages longs-courriers, pendant les grossesses, après certaines interventions chirurgicales, en cas de phlébite… si votre médecin vous le préconise.